Pourquoi consulter à distance ?

Des stress et un moment

Les travailleurs humanitaires sont animés de motivations puissantes qui sont toutes à la fois des ressources et des mises en tension potentielles. Ils sont soumis à une variété de facteurs de stress internes et externes d’intensités variables selon les contextes de travail, les postes qu’ils occupent et les périodes de la vie. Chacun peut à un moment donné de son histoire voir son équilibre se fragiliser et avoir alors besoin d’une aide professionnelle pour rétablir un lien créatif avec lui-même et son environnement.

Sur les terrains humanitaires l’offre en matière de soin psychique ou d’accompagnement psychologique est généralement pauvre. Lorsqu’ils sont disponibles ils ont toutes les chances d’être inadaptés aux besoins et contraintes d’un/e travailleur/se humanitaire. Pour autant, renoncer à se faire aider est bien souvent une source de souffrances supplémentaires, souffrance personnelle et souffrance au travail.

Solliciter et recevoir de l’aide au moment juste est :

  • une chance que l’on se donne de dépasser la crise en évitant la rupture,
  • une première étape cruciale pour restaurer sa continuité d’être,
  • et une excellente manière de prendre soin de soi.

Des raisons pour consulter

Une grande diversité de raisons peut amener un/e travailleur/se humanitaire à consulter à distance pendant sa mission ; en voici quelques-unes dont la liste n’est pas exhaustive :

  • Débutant dans le métier la rencontre avec la réalité du terrain se révèle un facteur de déstabilisation personnelle et professionnelle.
  • Travailleur humanitaire confirmé, le sens de cet engagement personnel et professionnel se trouve questionné de manière critique à la faveur d’un évènement spécifique ou sans raison apparente.
  • Ayant cheminé jusqu’à occuper un poste international, un ex-personnel national se trouve en grande difficulté à l’abord de ce défi d’importance.
  • A distance de quelques semaines d’un incident critique qu’elle a traversé, la personne n’arrive pas à retrouver son équilibre professionnel et/ou personnel.
  • Une séparation familiale forcée met le lien en souffrance.

Le retour/la fin de mission sont également des moments particuliers au cours desquels des difficultés nouvelles ou anciennes peuvent émerger et constituer des motifs de consultation à distance :

  • L’un des quatre premiers points cités ci-dessus peut se réaliser dans l’après-coup du retour.
  • Les retrouvailles et la reconfiguration familiales associées au retour/à une nouvelle perspective de mission s’avèrent compliquées.

Il est important de rappeler qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise raison pour consulter ; s’y engager signifie simplement qu’une souffrance a été reconnue et demande à être soulagée.

De la continuité

En outre le/la travailleur/se humanitaire consultant à distance s’assure de pouvoir poursuivre :

  • Un travail déjà engagé depuis son terrain de mission malgré son retour et préserver une continuité en contrepoids des ruptures dont s’assortie sa vie.
  • Avec le/la même praticien/ne quelle que soit sa localisation future (en cas de nouveau départ).